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Commémorer la rafle d’Izieu

Le jeudi 7 avril 2016, au jardin des 44 enfants d’Izieu (Lyon 7°), les élèves de 3G ont participé à la commémoration de la rafle des Enfants juifs d’Izieu et de leurs éducateurs le 6 avril 1944.
Mme Yon, Mme de Barba
Chacun s’est exprimé en lisant des textes écrits par les élèves ou des témoignages.

Article mis en ligne le 22 mai 2016

SEDA
« Certaines inexactitudes sont si flagrantes, qu’il m’a paru impossible de me soustraire à l’obligation de dire ma vérité des choses. Donnez mon témoignage m’a paru nécessaire » Sabine Zlatin, Mémoires de la dame d’Izieu

MYRIAM
« Depuis un an, la « Colonie des enfants réfugiés de l’Hérault » à Izieu abritait des enfants juifs, garçons et filles âgés de quatre à dix-sept ans. Ils avaient été sortis des camps d’internement français ou confiés par des associations. Leurs parents avaient été déportés, ou étaient internés, ou se cachaient. Dans cette maison isolée, à l’écart des grandes routes, les enfants avaient progressivement retrouvé un peu d’entrain. Ils étaient entourés, soignés, bien nourris, choyés par leurs éducatrices. » Sabine Zlatin, Mémoires de la dame d’Izieu

RUBEN
La maison d’Izieu était située dans la partie italienne, jusqu’à ce que les Italiens se retirent de la guerre. La maison a été offerte par le sous-préfet de Belley.
C’est un bel endroit, peu importe l’origine des enfants, il y ont été accueillis.

RAWOUHY
Des gens qui étaient « en sécurité » pendant l’invasion allemande ont préféré se mettre en danger pour aller protéger des enfants juifs enfermés dans des
camps d’internement.

ADEM
Des personnes ont eu le courage d’accueillir des enfants pour leur accorder une vraie vie d’enfant, une vie où on a le droit de s’amuser, rigoler, faire les
clowns, faire des pièces de théâtre, … en gros tout ce que j’ai la chance de pouvoir faire.

AISATOU
La maison d’Izieu est un lieu de vie où des enfants qui avaient perdu de vue leurs parents pouvaient jouer, manger, apprendre et surtout oublier la guerre.

AHMED
44 enfants et 7 adultes habitaient dans cette maison en paix avec le bonheur dans une ambiance familiale.

ENDI
Les enfants vivaient une vie paisible et normale, ils se baignaient dans le Rhône en été, en hiver, ils faisaient de la luge dans les prés.
les enfants y vivaient bien et y étaient heureux. Ils écrivaient des lettres à
leurs parents. Ils étaient en bonne santé.

ESSELDA
Les moments les plus durs étaient les nuits. Les enfants avaient besoin d’une histoire et d’un câlin, mais ils n’avaient pas de parents.

DAVID
« J’étais très émue le jour de la rentrée en me trouvant en présence de cette quarantaine d’enfants de tous âges, dont les plus grands étaient presque des adolescents.
Je remarquai leur attitude fière, parfois grave et je compris qu’ils ne s’en laisseraient pas conter ! (…) Ces enfants avaient souffert, étaient mûris avant l’âge. Jamais ils ne me dirent qu’ils étaient juifs : ils voulaient et savaient garder leur secret. (...) »
Gabrielle Perrier-Tardy , institutrice à la colonie d’Izieu

NOEL
J’ai été touché par l’histoire du sifflet donné à l’institutrice de la maison
pour qu’elle se fasse entendre par les enfants. Après la rafle, l’institutrice est
retournée à la maison et dans la poche de son manteau, elle a retrouvé le
sifflet.

KEVIN
J’ai été touché par les lettres et les dessins que faisaient les enfants. Les photos sont elles aussi touchantes, car à travers les photos, on voit que les enfants sont heureux, ils se sentent loin de la guerre.

NABIL
« Le jeudi saint 6 avril. Il est huit ou neuf heures du matin. Les enfants prennent leur petit-déjeuner. Des Allemands en uniforme font irruption dans la maison. Surprise, cris, ordre impérieux lancés.
Deux camions étaient arrivés, accompagnés de voitures légères avec des soldats S. S. et des hommes en civil de la Gestapo.
Enfants et adultes n’ont que quelques minutes pour ramasser en vitesse un sac où l’on fourre des vêtements. La maison est envahie. » Sabine Zlatin, Mémoires de la dame d’Izieu
Les 44 enfants ont été jetés dans des camions comme des sacs.

WESLEY
Ce qui m’a touché, c’est le chant lancé par les enfants à la Gestapo lors de l’arrestation « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine ».

ANIS
"Arrivé à Izieu, j’ai eu juste le temps d’embrasser mes parents et je suis monté à l’infirmerie pour voir ma soeur. Nous avons bavardé quelques minutes. Et puis la cloche du réfectoire a sonné pour appeler les enfants au petit-déjeuner. Ma sœur est descendue, je l’ai suivie, et arrivés au milieu de l’escalier, j’ai vu s’engouffrer dans le couloir qui menait au réfectoire trois hommes en civil. Un petit au milieu qui portait une gabardine et un chapeau et deux autres beaucoup plus grands que lui et qui l’encadraient.

THEO
Alors, bien sûr, je me suis arrêté. Le premier qui était à droite du petit a levé les yeux et m’a dit : "Monsieur, descendez, on a besoin de vous". En bon français d’ailleurs, sans accent. Et tout de suite, ils se sont engouffrés dans le couloir.

Je me suis arrêté. Sur ce fait, j’ai vu ma soeur qui m’a fait un signe : "C’est les Allemands, sauve-toi !" Témoignage de Léon Reifman, procès Barbie, 13e audience, 27 mai 1987.

DELTINA
« Conduits au fort Montluc, à Lyon, les enfants et les éducateurs sont interrogés un à un. Ils y passeront la nuit. Le lendemain, ils seront transférés dans un wagon de voyageurs à Drancy. Aux grands et aux adultes, on a passé des menottes. Une semaine après la rafle, la plupart d’entre eux sont mis dans des wagons. Direction Auschwitz. Les autres partiront par des convois suivants. Des quarante-quatre enfants, pas un ne reviendra. Sur les sept adultes, il y aura une survivante. » Sabine Zlatin, Mémoires de la dame d’Izieu

FLORENT
Un rescapé d’Auschwitz raconta le destin des enfants, lors du procès de Klaus Barbie :
« Je me suis demandé où étaient les enfants arrivés avec nous. Dans le camp, il n’y avait pas d’enfant. Ceux qui étaient déjà là depuis longtemps, me dirent : « Tu vois cette cheminée qui ne s’arrête pas de fumer ? »

Aujourd’hui, à Auschwitz, il ne reste plus rien des 44 enfants d’Izieu et des adultes, il n’y a même pas de tombe pour eux.

ADEM
« Je n’avais jamais pensé que cela puisse arriver. On disait bien que les Allemands arrêtaient les juifs et Mme Zlatin elle-même m’avait parfois fait part de ses craintes, mais s’en prendre à des enfants, je ne croyais pas que cela fût possible, et puis cela faisait partie des choses « qui n’arrivent qu’aux autres ! ». Gabrielle Perrier-Tardy , institutrice à la colonie d’Izieu

KEVIN
J’ai été touchée par le fait que ces enfants ont subi tant de violence, de haine inexplicable envers eux,avec des mensonges et des préjugés ;
certains ne savaient même pas qu’ils étaient juifs et c’est pour cette « raison » qu’ils ont été tués.

LEA
J’ai été choquée par le fait qu’ils n’aient pas épargné les enfants qui sont des êtres innocents.
Le petit nombre de mémoriaux (3) pour plus d’ un million d’enfants morts.
Il n’y a pas plus innocent qu’un enfant.

CYRIL
Ce qui m’a choqué, c’est la manière dont les nazis parlent du racisme comme si c’était une idée banale.

FARES
En aucun cas, cela ne doit se reproduire, c’est pour cela que la connaissance de cet événement historique est importante pour la mémoire collective.
Les enfants ont été gazés car ils ont été traités comme des parasites. La lâcheté de certains a laissé faire ce massacre.

MARIE
Cet acte terrible n’est pas pardonnable, cette histoire devrait être connue de tous pour empêcher de faire des guerres.
Nous devons connaître notre passé et redonner aux victimes de la dignité en les identifiant.

VALENTIN
Tout le monde doit savoir qu’à cause d’une idéologie absurde, des millions d’innocents sont morts juste parce qu’ils étaient d’une religion ou d’une couleur différente. Plus d’un million d’enfants sont morts et ignorer leur mort, c’est, pour moi, très grave, parce que cet événement est tragique et ne doit pas se reproduire.
Il faut se rappeler pour que personne ne soit tuée à cause de sa différence.

ALEXIS
« Je veux dire surtout à la défense de Barbie que Barbie a toujours dit qu’il s’occupait uniquement des résistants et des maquisards. Ça veut dire des ennemis de l’armée allemande. Je demande : "Les enfants, les 44 enfants, c’était quoi ? C’était des résistants ? C’était des maquisards ? Qu’est ce qu’ils étaient ? C’était des innocents !" »

Sabine Zlatin, fondatrice de la colonie d’Izieu
Témoignage au procès Barbie, 13e audience, 27 mai 1987


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