Quelques poèmes de Natacha de Brauwer :
Là où je vis
Nous grattons le ciel
Obstinément
Là où je vis
On est un
On est foule
On est seul
Obstinément
Là où je vis
On s’étonne
De la place
Que l’on prend
Pour vivre
Là où je vis
Petite histoire
Le désordre jaune du poisson est un cercle
Dévoré par un curieux regard d’épaule
Rond et vitreux
L’enfant acéré pris au tourbillon de son jeu
Pêche au vif la jolie histoire
De cette petite mort
Et il attend, innocent que l’eau
Se rendorme
Au-delà de ma fenêtre un balcon et derrière un semblant de cour, deux bancs, une poubelle et la tête d’un palmier, le lierre mange l’espace et après je ne vois plus alors j’imagine.
Mon père avait versé sa belle peinture blanche sur le vieux tapis du lion, l’ampoule clignotait comme le cœur d’un enfant. Dehors j’aperçus un arc-en-ciel. C’est là que je compris que le monde était beau. Je me grattai le front et je compris que la vie avait un sens.
Jérémy
Je suis née sur l’angle pointu de la montagne et j’ai rencontré un ami suspect dormant sur du satin lumineux. Un matin, son regard m’a dit des paroles éphémères. Puis un soir, il m’a murmuré d’aller sur la lune.
Célia
Sur un nuage, j’observe la lune, je jongle avec une plume et une feuille puis je m’arrête. J’ai l’idée de dessiner cet endroit magnifique. Mais tout à coup, tout disparaît en poussière. J’ouvre les yeux et je me retrouve sur mon lit. Alors je me lève, je m’assois à ma table et je me mets à dessiner.
Rachimia
Ce soir, la silhouette bizarre craint la lune, apercevant des détails qu’elle ne connaît pas.
Rinesa
Dessine-toi un lion sur le front. Regarde bien cet arc-en-ciel. Dis-toi que c’est une ampoule qui illumine le ciel.
Sabera
Je vois une jolie montagne, je monte sur elle. Soudain, j’aperçois un regard joyeux.
Elmir
La lune blanche éblouit mes yeux en tressant devant moi une belle silhouette de cinéma.
Inès
Je dors... J’ouvre la bouche puis les yeux et j’en vois de toutes les couleurs : du rouge, du bleu, du vert... Et je mange toutes ces couleurs devant la montagne magnifique.
Schems-Eddine
Mon ballon orange a escaladé la montagne pâle et s’est caché dans un nuage clair.
Aziz
Le lion éclatant pince le dragon en haut de la montagne
Grâce au lion, la lune fait apparaître un énorme arc-en-ciel
Le nuage cache la montagne de sable
Le nuage de pluie lave le sang du lion
Un enfant dresse le lion et combat les dragons
Islam
Un dessin extraordinaire
Il est debout sur un ballon, fier de heurter un nuage orageux au-delà d’une montagne
La pluie tombe
Le ballon est déséquilibré, il redescend et plonge vers la montagne glissante
Il explose
Ilyes
La délicate montagne a rejoint son ami invisible sur du satin pur et part à la recherche d’une montagne pure car elle se sent seule.
Nawel A.
La silhouette réelle est éclairée par la lune
La silhouette sortie de moi-même illumine les détails de l’astre blanc
Une silhouette fictive ôte ses épaules de mon corps
Sanem
Achever... Achever l’inconnu, achever le vide... Le matin, le soleil se lève et mes paupières sont lourdes. Je passe la journée à ranger mes étagères. La nuit tombe et la lune apparaît. Je rêve, rêve et rêve encore de ce cadeau précieux qu’est l’amitié.
Cyrine
Fragile dessin, nuage trompeur, de ma bouche vous sortez comme de petits ballons, vous roulez pour gravir les courbes des montagnes.
Lola
Le lion dans la savane est silencieux
Il ne bouge pas, il ne chasse pas
Soudain, le lion s’agite
Je m’approche de lui et il me mord
Hamza
Quand on soulève sa paupière
On se rend compte qu’un ami peut glisser, tomber ou se relever.
Une amitié est fragile mais précieuse
Il faut la chercher et la prolonger.
Lina
La lune est extraordinaire, elle me fait rire et quand je sors su cinéma, je la vois avec sa belle silhouette ronde et je suis fier. Quand elle n’est plus là, je lève les épaules, debout. Je ne rentre pas dans les détails.
Anis
Aujourd’hui, c’est dimanche, c’est immense
Le ciel est rouge, les rues sont sèches
Pauvre montagne paresseuse qui crie après les airs
Naoëlle C.
L’amitié est si précieuse que dans le monde les ballons volent de bonheur
Les étagères en tremblent de peur mais l’amitié les regarde
Et la parole pleure de joie
Nabintou
Le dessin de la montagne regarde le nuage bleu turquoise puni par le ballon à plumes à cause d’un ami qui pleure dans ma poche. Il voit un lion dans un fauteuil de cinéma et au bord d’une fenêtre, une boîte en forme d’arbre et une poignée de lune ferment sa paupière.
Ibrahim
Mon cil
Il est petit, il est doux, il est joli, c’est mon cil, mon cil à moi.
Noa
Le lion rugit
L’arc-en-ciel coloré en perd ses mots
Le lion s’approche du grand tapis magique
Mais l’arc-en-ciel disparaît
Et le lion devient nuage
Fares
Le cinéma engourdi a loupé l’épaule de l’adolescent rebelle sous le regard de la lune.
Younès